J’admets que le titre est un peu provocateur, mais…. j’explique : les cordes vocales ne sont pas « l’organe de la voix », pour parler et chanter nous nous servons plutôt d’un appareil phonatoire.
L’appareil phonatoire est un ensemble indissociable constitué de :
– l’oreille ou plutôt l’écoute
– le diaphragme
– les muscles abdominaux (pas tous)
– les cordes vocales
– la boîte crânienne
– les os du squelette y compris les dents
– la langue pour prononcer les mots
Et c’est uniquement quand tout ceci fonctionne ensemble efficacement que la voix peut parler ou chanter des heures sans se fatiguer. On parle alors d’un geste vocal sain.
(Un peu comme l’appareil digestif, constitué de plusieurs organes qui ont chacun leur rôle. Si un d’eux ne fonctionne pas ou mal, la digestion est mauvaise.)
II. Autour de quoi s’harmonise le geste vocal ?
a. Une bonne écoute
b. Un diaphragme détendu.
c. Des abdominaux qui entrent en jeu quand il faut, et pas n’importe lesquels.
d. Un squelette vibrant, donc une posture à la fois tonique et détendue.
e. Une langue agile.
f. Le cerveau : c’est lui qui envoie l’influx nerveux aux cordes vocales.
Lorsqu’une partie de l’appareil phonatoire ne fonctionne pas correctement, par exemple la langue, cela provoque des problèmes vocaux.
III. Les causes des fatigues vocales, aphonies, nodules :
Cela se produit lorsque notre diaphragme ne travaille plus dans le relâchement, il n’est plus libre de son mouvement. Des muscles abdominaux utilisés à mauvais escient vont envoyer une pression d’air excessive sur les cordes. La personne cherche à « projeter sa voix » et ne fait que « pousser sa voix ».
A force de parler ou chanter avec cette sur-pression d’air, il va se produire des nodules, ou une inflammation qui donnera ces voix « enrouées » que l’on connaît, la personne ne pourra plus chanter « piano », car ses cordes vocales ne s’accolent plus aux endroits enflammés.
Plus la personne veut intervenir sur sa respiration pire c’est : en effet, les banalités qu’on lit partout sur la « respiration abdominale » conduisent fréquemment au forçage vocal parce qu’on croit qu’il faut rentrer le ventre, pousser avec ses abdos, ou autre chose inutile.
Pour quitter les mauvaises habitudes vocales qui amènent au forçage, pratiquez mes exercices avec le manuel :
« J’aime pas ma voix, Bien dans sa voix, Bien dans sa vie ! »
En effet, la personne qui ne s’entend pas bien, aura tendance à parler ou chanter plus fort pour s’entendre, et va forcer sur sa voix, car son oreille lui donnera une réponse faussée : son oreille va lui dire que sa voix est trop faible parce qu’elle ne l’entend pas. Elle va faire un effort démesuré par rapport au résultat. L’inverse est vrai : les personnes qui s’entendent très fort à l’intérieur, parlent très faiblement.
( Chanter juste ou faux est aussi un problème d’écoute : le cerveau n’envoie pas le bon signal aux cordes vocales, qui, donc, ne vibrent pas à la bonne fréquence.)
L’écoute est tellement indispensable que je me suis formée à la méthode Tomatis pour intervenir directement sur l’écoute le cas échéant.
En se crispant vers l’arrière, la langue provoque des tensions au niveau du larynx. Les cordes vocales auront donc des difficultés à vibrer.
En résumé, et c’est l’explication du titre de cet article : pour chanter il ne nous faut pas que les cordes vocales, mais toutes ces parties de l’appareil phonatoire, et elles doivent fonctionner ensemble librement.
5. Enfin, le cerveau.
On oublie trop souvent que chanter est un acte qui dépend de notre intention. Que voulons-nous vraiment quand nous disons, « je veux chanter » ? Certaines personnes veulent qu’enfin on les entende ! D’autres viennent exprimer leur peine, d’autres, leur colère ou leur amour. En étant à l’écoute de nos émotions, en étant plus clair avec ce qui est derrière la phrase « je veux chanter », nous pouvons nous libérer, libérer notre voix et faire du bien à notre vie.
Mon livre issu de mon expérience auprès d’adultes en recherche de leur voix, et mes cours de chant sont orientés vers cette intention de chanter pour apporter une autre dimension dans notre vie.